Au sommet du col en compagnie de notre ultime lama. Nous allons ensuite plonger jusqu'à la plaine, à 400 mètres.
Dans la montée de 34 km du col de l'Infernillo, 3040 mètres, (le Petit Enfer), notre dernier grand col.
Nous avons fait halte sur le site de Quilmes, où l'on peut découvrir des vestiges pré-colombiens. Le peuple Quilmes a résisté plus de 130 ans aux envahisseurs espagnols.
Nous avons campé près de la ferme de Fernando qui, le matin, s'était coiffé avec application pour nous dire au revoir. Alors que nous partions, il nous a déclaré: Il faut beaucoup d'amour pour réaliser un voyage comme le vôtre !
Nous avons été chaleureusement accueillis dans sa maison de Cerrillos par Abel Gaimas, vétérinaire et peintre à ses heures. Vous pouvez découvrir ses oeuvres sur le site: http://pinturasdepaisajes.galeon.com
L'ancienne route Jujuy-Salta passe par les montagnes (!), traverse la forêt primaire et longe des retenues d'eau.
Dans la ville de Jujuy les gauchos ont défilé pour commémorer l'abandon de la ville par ses habitants pendant la guerre d'indépendance contre les Espagnols.
Nous avons fait halte a Tilcara où ont été mis à jour les restes d'un village fortifié pre-inca, le Pulcara.
Dans la Quebrada d'Humahuaca l'air est vif: l'eau des cascades demeure gelée dans la journee malgré le soleil cuisant.
Les pistes boliviennes ont définitivement cédé la place au bel asphalte argentin. Nous y gagnons en vitesse et confort, mais certainement pas en émotion.
Bien disciplinés nous faisons la queue à la frontière entre la Bolivie et l'Argentine pour obtenir sur nos passeports le tampon nous permettant de passer 3 mois en Argentine.
Comme nous le pressentions, l'Argentine est un autre monde. Même si pendant quelques jours encore nous avons complété nos réserves de globules rouges, notre inéxorable descente vers la plaine s'est effectuée, traversant les Quebradas d'Humahuaca et de Las Conchas ou observant de courtes pauses dans les villes de Jujuy et Salta. Nous avons gouté aussi au vin blanc de Cafayate, le meilleur d'Argentine, escaladé pour le plaisir le col de l'Infernillo, notre dernier plus de 3000 mètres (3040 mètres exactement), pour un bon moment.
Nous voici revenus dans les plaines, plates, chaudes ou froides, ventées souvent, génératrices de nombreux kilomètres et de mal aux fesses. Le Chaco est au programme, région la plus pauvre d'Argentine, qui nous permettra de progresser vers les Missions Jésuites et les chutes d'Iguazu.
Voici l'article. On précise par précaution que l'abus d'alcool est dangereux pour la santé... A consommer avec modération...
Cette semaine, Guillaume vous transmet une copie de la dernière coupure de presse...
Posadas, capitale de la province des Misiones. On produit dans la région une grande quantité de yerba, ce mélange d'herbes infuse dans le mate, la boisson nationale argentine, que l'on aspire au moyen de la bombilla. Annie pose ici en compagnie d'un matero
La cathédrale de Corrientes. La ville ne manque pas de charme sous le soleil, hélas nous y avons connu deux jours de pluie, les flaques d'eau et de boue.../p>
Entre Resistencia et Corrientes coule le Rio Parana. Un immense pont suspendu permet de le franchir. Mais il faut monter...sur les trottoirs pour rouler en sécurité.
La ville de Résistencia, capitale de la province du Chaco, est célèbre pour les centaines de statues qui ornent ses rues et ses places. Doudou y a trouvé des genoux accueillants.
A mesure que nous gagnions de l'est nous trouvions un paysage plus vert, mais aussi un ciel bien moins clément: Tout cela se terminera sous des trombes d'eau.
Tout au long des routes argentines de nombreux autels sont dédiés au Gauchito Gil, un ancien Robin des Bois local, auquel on adresse toutes sortes de suppliques.
Nous avons fait étape chez Titi à Présidencia de la Plaza. Son mari a visité dans sa jeunesse Le Havre et Paris avec la Marine Argentine.
Tout au long de la route du Chaco fleurissent des fours à charbon de bois, une des rares production de la région. Le charbon de bois est très utilisé par les Argentins pour préparer leurs fameuses parilladas.
Hommes politiques s'acharnant à démanteler les acquis sociaux... Pardon, vautours dépeçant une carcasse de vache au bord de la route...
Route rectiligne, végétation pauvre, très peu de villages, c'est le Chaco Seco, la région la plus pauvre d'Argentine.
Le Chaco n'a pas manqué de nous faire savoir que nous avions bien quitté les montagnes: plus de 800 kilomètres de plat, du vent, de la chaleur, du frais, de la pluie, du brouillard... D'abord une végétation épineuse, des broussailles sêches, puis des cultures, des champs de coton, des paturages, de l'herbe bien verte... et des trombes d'eau pour finir.
Nous en avons profité pour pulvériser notre record journalier: 163 kilomètres entre Quimili et Las Breas, évidemment aidés par un amical vent du sud-ouest. Nous avons franchi le Rio Parana entre Resistencia et Corrientes, et nous dirigeons au nord vers les chutes d'Iguazu où se rejoignent les frontières d'Argentine, du Brésil et du Paraguay.
Ces gorges du diable ont été prises pour l'extrémité du monde par les premiers Espagnols qui les ont découvertes... Elles semblent sans fond.
La partie la plus grandiose des chutes: la Garganta del Diablo, la gorge du diable. On s'y fait tremper par les embruns dans un bruit assourdissant.
A Puerto Iguazu, le Hito Tres Fronteras marque la frontière entre 3 pays que l'on embrasse d'un seul coup d'oeil: au premier plan l'Argentine, à droite le Brésil et à gauche le Paraguay. C'est le seul endroit au monde ou 2 cours d'eau séparent 3 pays.
Cette route étroite s'est révélée dangereuse à cause du trafic. Elle n'est pas à recommander aux cyclistes.
Les vestiges de l'église, dont le porche d'entrée est orné de fines sculptures, présentent des murs de plus de 2 mêtres d'épaisseur.
Aux XVIIème et XVIIIème siècles les Jésuites regroupérent des tribus d'indiens Guaranis dans des reducciones. La plus ancienne est celle de San Ignacio, où furent sédentarisés, convertis, éduqués et ...mis au travail, des milliers de Guaranis. On voit ici les restes des habitations de la Mission.
A Posadas comme dans toute l'Argentine des élections se préparent. Les candidats n'hésitent pas à s'afficher partout.
Les 320 kilomètres vers une des merveilles du monde, les chutes d'Iguazu, se sont révélés bien ardus: tout en bosses, sur une route étroite parcourue de multiples camions et bus, dépourvue sur plus de la moitié du parcours de bandes latérales.
A chaque approche d'un mastodonte par l'arrière, que nous repérions lorsque la visibilité le permettait grâce à nos rétroviseurs, nous nous poussions en catastrophe sur le bas-côté, au risque de chuter, de crever ou de nous enliser. Nous en avons réchappé et ainsi pu contempler une journée entière les superbes chutes d'Iguazu, les deuxièmes au monde après les chutes Victoria en Afrique. Le site est aménagé à la néo-zélandaise avec sentiers, passerelles, terrasses, petit train et bateux pour mieux voir. Ces chutes sont en effet très impressionnantes... et rafraichissantes.
En route nous nous sommes arrêtes à San Ignacio où se dressent les ruines de ce qui fût une des plus importantes missions jésuites d'Amérique du Sud.
Nous sommes revenus à Posadas sagement en bus, refaisant en 5 heures le parcours effectué en 5 jours à vélo.
Puisque nous sommes dans la province argentine des Misiones, coincée entre Paraguay et Bresil, nous allons poser subrepticement nos roues sur ces terres exotiques, histoire de voir du pays...
Cette semaine, Guillaume vous transmet une copie de la dernière coupure de presse relatant notre voyage...
En cette mi-Octobre 2007, voici une autre coupure de presse envoyée par Guillaume...
Saint-Exupery a séjourné à plusieurs reprises à Concordia, alors qu'il faisait des repérages pour l'Aéropostale en Amérique du Sud. Il y a rencontré deux petites Françaises qui l'auraient inspiré pour la rédaction du Petit Prince. Un monument récent témoigne de son passage.
Cette aimable embarcation nous a transportés avec armes et bagages de Salto (Uruguay) à Concordia (Argentine).
Nous avons rencontré à plusieurs reprises des nandous, cousins sauvages des autruches, que ce soit au Brésil ou en Uruguay.
La campagne uruguayenne est faiblement vallonnée, mais le vent y donne libre cours à son humeur capricieuse.
Rencontre d'un vrai gaucho dans la campagne brésilienne. Les gauchos sont un peu les cow-boys de la région. Ils surveillent troupeaux et clotures dans les vastes haciendas.
Un peu plus au sud, le pont sur le Rio Uruguay relie la ville brésilienne d'Uruguaiana à la ville argentine de Paso de los Libres. Le temps n'est pas au beau !
Notre entrée au Brésil s'est effectuée sous un beau soleil hélas éphémère. Le pont sur le Rio Uruguay, bien qu'également interdit aux cyclistes, nous a été accessible grâce à une aimable dérogation.
Le pont sur le Rio Parana qui relie l'Argentine au Paraguay à Posadas nous a été interdit par un policier zélé.
Le Paraguay ? Chou blanc: le pont international reliant Posadas (Argentine) à Incarnacion (Paraguay) est interdit aux vélos... Nous n'avons pas insisté.
Le Bresil ? Nous y avons passé une semaine, loin des clichés qui nous habitent: plages, soleil, seins nus y ont été remplacés par les eaux boueuses du Rio Uruguay, la pluie, les bottes et les cirés. Et un langage portugais oral incompréhensible après 6 mois d'espagnol dans nos oreilles.
L'Uruguay ? Trois journées sur des routes d'un calme idyllique, avec cependant une étape tres dure de 150 km dont 100 sous la pluie et contre le vent ou notre experience des longues randonnées nous a été très utile.
Nous avons retrouvé l'Argentine à Concordia, petite ville épatante sous le chaud soleil revenu.i
Il nous reste désormais 3 semaines dans ce vaste pays où caser l'exploration de la Péninsule de Valdes et la découverte de Buenos Aires.
Une dernière coupure de presse, transmise par Guillaume, vient enrichir notre site internet...
Notre dernier article de presse relatif à la mission Jésuite de San Ignacio est transmis par Guillaume...
Les pingouins se rassemblent à près d'un million en décembre en ces lieux. Nous n'en avons vu que quelques milliers, qui peuvent marcher jusqu'à 1 kilomètre de la mer pour nicher.
De l'isthme qui sépare la Péninsule du continent on peut voir un ilot qui a inspiré à Saint-Exupery, premier homme à avoir survolé les lieux, le boa avalant un éléphant dans Le Petit Prince.
Couple de pingouins de l'espèce pinguinus vélocipédus au plumage rouge sur la poitrine. Cette espèce vit en couple, se déplace sans cesse d'un continent à l'autre. Elle possède la particularité d'être beaucoup plus à l'aise sur une bicyclette qu'à terre ou dans l'eau
En Patagonie.
Comme nous l'avions déjà fait quelques fois au cours du voyage, nous avons laissé les vélos à des mains amies à Buenos Aires pour explorer une partie de la vaste Argentine, hors d'atteinte de nos pédales. Non sans remords, il faut bien l'avouer... Nous nous sentons un peu comme des oiseaux sans ailes...
Sac au dos nous avons pris en bus la direction de la mythique Patagonie, plus précisément de la Péninsule de Valdes et ses colonies d'animaux marins, à 1 500 kilomètres de Buenos Aires. Quatre jours d'émerveillement et de surprises. Le jour de notre arrivée à Puerto Madryn le thermomètre affichait un allègre 34 degrès. Les plages étaient noires de monde et nous pouvions voir évoluer des baleines à l'oeil nu à quelques encablures de la côte. Le lendemain le vent avait tourner au sud, les températures avaient chuté, les plages étaient désertes.
En effectuant le tour de la Péninsule nous avons pu observer des colonies d'éléphants de mer, des pingouins et quelques baleines de très près du pont d'un bateau (de plus près qu'à Kaikoura en Nouvelle-Zélande).
Nous avons consacré également une journée à la découverte d'une immense colonie de pingouins de Magellan à Punto Tombo plus au sud.
Suite des festivités: les Andes patagones, Bariloche et San Martin de Los Andes.
Gillaume nous signale que la presse locale a oublié de diffuser un article la semaine dernière. Ce n'est pas grave, voici celui de cette semaine...
Depuis 29 ans les Meres de la Place de Mai manifestent chaque jeudi en mémoire de leurs proches disparus sous la dictature militaire. Ces mères sont devenues grand-mères ou arrière-grand-mères, mais elles sont toujours là!
Le Musée des Beaux-Arts renferme des chefs-d'oeuvre en peinture et en sculpture: Van Gogh, Monet, Gauguin, Picasso y sont exposés. Le célébre Baiser de Rodin en est un des joyaux. Ici La Ciclista d'Oscar Manuel Dominguez (1946) laisse Annie reveuse...
Les anciens docks ont été renovés. Ils sont devenus des lieux à la mode avec restaurants et magasins chics.
L'Obélisque marque le centre de Buenos Aires, sur l'Avénida 9 de Julio, la plus large avenue du monde (125 mètres).
Bien que pratiquant la danseuse, même sur nos bicyclettes chargées, nous n'avons pas esquissé le moindre pas de tango, laissant ce soin aux Portenos à l'âme chavirée et au mollet nerveux. A chacun sa passion!
Celia nous a accueillis très chaleureusement dans son hostéria de Bariloche, le Portofino. Prix doux, petits-déjeuners copieux, calme... une excellente adresse!
Nous nous sommes approchés tout près du glacier noir, le Ventisquero Negro, au pied du Cerro Tronador.
Retour en fin d'après-midi. Des passagers en provenance du Chili tout proche nous ont rejoints après avoir traversé le Lago Frias.
Nous avons pris le bâteau de Bariloche à Puerto Blest. Annie a fraternisé avec les mouettes locales.
La ville de Bariloche s'étend au bord d'un lac glaciaire et au pied de la station de ski de Villa Catédral: pieds dans l'eau, tête dans la neige.
Elise et Josue ont gardé nos bicyclettes à Buenos Aires le temps pour nous d'aller saluer les pingouins et les glaciers patagons (les vélos sont souvent refusés par les hôtels de la ville), et nous ont facilité beaucoup de choses pendant notre séjour dans la capitale fédérale. Gros merci à eux et à Henri.
AU REVOIR, ARGENTINE !
Une nuit de bus confortable (bus-cama) et 900 kilomètres nous ont transportés de l'Atlantique vers les Andes. A San Carlos de Bariloche, affectueusement appelé Bariloche, nous avons retrouvé montagnes, lacs, neige, vallées glaciaires, toutes merveilles abandonnées depuis notre départ de Savoie il y a 19 mois.
Nous avons joué les touristes motorisés en bus, bateau et même télésiège... Le temps, bien que frais et venteux, nous a épargnés, nous prodiguant de larges séquences ensoleillées, hormis la bruine sur le petit Lago Frias où il pleut plus de 300 jours par an.
Nous avons ensuite retrouvé Buenos Aires pour une semaine de balades, visites, dans une ville hyperactive, troublante et troublée, convulsive, dont l'agglomération de 13 millions d'habitants constitue un état dans l'état. Si la nourriture, d'une grande variété, y demeure très abordable pour nos porte-monnaie, le logement y a subi une forte hausse ces derniers mois, faisant exploser les budgets des jeunes occidentaux suivant imprudemment les indications de prix erronées des guides touristiques... et l'inflation officieuse frise les 20% annuels. Au boulot, Cristina!
Le 11 novembre 2007, nous effectuons le grand saut par-dessus l'Atlantique pour rejoindre Le Cap et le continent aficain. A nous les grands fauves!
Cette semaine, Guillaume vous transmet une copie de la dernière coupure de presse relatant notre voyage...
Guillaume est fidèle au poste et vous propose la dernière coupure de presse relatant notre voyage...
Une nouvelle fois, Guillaume vous propose la dernière coupure de presse relatant notre voyage...
Voici la revue de presse de cette semaine...