Ceux que nous avions d'abord pris pour des cyclotouristes indiens étaient en fait des pélerins se rendant à Jammu, dans le nord du pays. Toutefois la solidarité entre voyageurs à vélo a joué à plein, et nous avons fraternisé...
De charmantes bestioles attendent au bord de la route que nous les nourrissions. Nous n'avions qu'une crainte: qu'ils nous dérobent nos chapeaux !
Plusieurs dizaines de milliers de pélerins sont nourris chaque jour gratuitement par les Sikhs dans l'enceinte du Temple d'Or. Nous nous sommes mélés à cette foule fervente pour partager le dahl (plat de lentilles)...
Amritsar en Inde. Le temple d'Or, lieu sacré des Sikhs. Chaque jour des milliers de pelerins viennent s'y prosterner...
Les routes indiennes sont pour nous d'une quiétude inattendue. Nous pouvons ainsi apprécier d'autant mieux les rencontres. Profitons-en, nous ne savons pas ce que nous réserve l'avenir...
La mosquée Bashahi de Lahore, réputée la plus grande d'Asie, peut accueillir jusqu'à 30 000 fidéles...
Nos visas indiens en poche, nous avons filé en bus jusqu'à Lahore, ville plus attrayante que ne le fut Rawalpindi. Les 6 millions de Lahorais vivent dans une frénésie permanente de voitures, autorickshaws, klaxons, vélos, dans laquelle nous nous sommes baignés sur nos bicyclettes, le temps de rallier la "Regale Internet Inn" depuis l'arrêt du bus. Nous avons passé 3 jours dans cette ville, visitant le vieux fort et la mosquée Badshahi, la plus grande d'Asie.
Nous avons assisté à plusieurs événements musicaux: un concours d'orchestres soufis dans une mosquée, avec jury et pluie de billets de 10 roupies; un rassemblement de percussionnistes soufis ou des hommes en transe se déhanchaient au rythme des tambours, certainement bien aidés par l'herbe qui fait rire qui circulait en abondance; et enfin la prestation d'un chanteur folk local accompagné d'instruments traditionnels (harmonium, instrument à cordes, percussions dont une double lame d'acier que faisait tinter entre ses mains un musicien).
Nous avons quitté Lahore au petit matin à velo, dans une circulation bien plus calme, 30 km jusqu'à la frontière pakistano-indienne franchie sans difficulté, puis 30 km pour rejoindre Amritsar, la capitale religieuse des Sikhs. Visite au fameux Temple d'Or dont la coupole est parait-il recouverte de 750 kg d'or massif... Nous avons pris notre place dans le flot des pélerins et participé au repas offert par les Sikhs aux 30 000 visiteurs journaliers: dahl, porridge et chapatis.
Nous avons repris la route toute plate pour Pathankot (110 km), puis Dharamsala, résidence du gouvernement tibétain en exil, de 10 000 Tibétains et du Dalai-Lama. Là, il a fallu monter jusqu'à 1 770 mètres, à McLeodganj exactement. Nous y avons retrouvé la fraicheur, mais aussi un grand nombre d'occidentaux épris de culture tibétaine, de yoga, de massages ou de méditation...
La circulation indienne, que l'on nous annonçait dantesque, s'avère pour l'instant aimable: seuls les villes et les bus requièrent une plus grande vigilance. Buffles et singes sont nos admirateurs et les Indiens font montre d'une grande gentillesse.
Nous allons poursuivre notre traversée de l'Inde du nord en direction du Népal, avec une parenthèse sac au dos pour visiter Delhi, Agra et Fathepur Sikri...
Nous n'avons pas viré mystiques: si nous sommes restés une semaine à Dharamsala c'est tout simplement que nous y avons trouvé ce qui nous manquait depuis longtemps. De la fraîcheur, de la lecture, de la bonne cuisine tibétaine, indienne... ou italienne, un logement confortable et pas cher avec eau chaude...
Mais aussi nous avons cotoyé des réfugiés tibétains, apprécié leur musique et leurs danses, mieux compris leur combat pour un Tibet libéré de l'occupation chinoise. Nous avons pu visiter un village pour jeunes orphelins, leurs lieux de vie, leurs classes.
Nous reprenons la route en pleine forme sur des vélos impeccables...
Nous avons abandonné quelques jours nos vélos pour nous rendre à Delhi et Agra: ici nous découvrons un chef-d'oeuvre de l'art moghol, le Taj Mahal, poème de pierre bâti au 17ième siecle par amour pour une femme défunte...
A Haridwar, le Gange qui descend de l'Himalaya, et les pélerins accourus de toute l'Inde, se rencontrent avec ferveur peu avant le crépuscule. On prie, on chante, on se plonge dans l'eau froide, on se bouscule et on jette à l'eau des vêtements, des fleurs, des bateaux de feuilles... pour assurer à soi-même et aux siens une future vie sereine...
Rencontre avec S.S. Bahi, un Sikh professeur de littérature indienne dans une faculté de Dehradun...
C'est la pause: nous mangeons, buvons un bon coup et regardons un moment la vie indienne couler devant nous. Quant à nos maillots orange, nous n'en possédons qu'un chacun, ce qui implique de fréquentes lessives...
...on les brule avec force pétards et exclamations. C'est le triomphe, tout théorique, du bien sur le mal...
Lors de la fête de Dussehra, à Paonta Sahib, on dresse d'immenses effigies de Ravana, le roi des démons, et de sa famille, puis...
Souvent les vélos dorment avec nous dans la chambre d'hôtel, ici à Sarahan. Ceci évite d'avoir à défaire toutes les sacoches et nous pouvons nous reposer en toute quiétude...
Nous avons emprunté pour 6 heures de voyage aller-retour le train à voie métrique qui relie Shimla à Kolka...
Un petit Tibétain du Tibétan Children's Village a sautédans les bras accueillants de Pomme qui n'attendait que ça...
Quitter McLeodganj et Dharamsala est plus aisé que d'y grimper! Nous avons effectué une étape à Jawalamuki, haut lieu de pélerinage, où nous sommes mélés à la foule des hindous lors d'une grande fête au temple. A Bilaspur nous avons hissé les vélos sur un bus pour atteindre Shimla et ses 2 200 mètres. Ville touristique, bonne chere, longue avenue piétonne (the Mall), air vivifiant. Nous y avons entrepris un voyage en petit train jouant à saute-mouton par-dessus les crêtes...
Trois longues étapes vallonnées nous ont conduits à vélo jusqu'à Haridwar, ville sainte où le Gange rejoint la plaine, par Solan, Nahan, Paonta Sahib et Dehradun.
Nous avons abandonné nos machines pour quelques jours afin de visiter Agra (et le fameux Taj Mahal), Fathepur Sikri et Delhi. Nous y avons retrouvé une chaleur oubliée depuis plusieurs semaines...
Alice nous fait parvenir le dernier article paru dans la presse locale...
Figurez-vous que de proches amis d'Annie et d'Alain ont présenté ce long voyage pendant la journée des associations à Albertville le Samedi 07 Octobre 2006... Ils ont pris des photos des panneaux qu'ils ont réalisé à cette intention...
Lassés de la ville tentaculaire, du vacarme des klaxons, des gaz puants, de la promiscuité... nous avons repris les vélos avec allégresse pour filer en 4 jours de route plate vers le Népal... Le mardi 17 octobre nous avons franchi la frontière entre Banbasa en Inde et Mahendranagar au Népal, sans autre formalité que 2 coups de tampon. Nous sommes entrés dans notre dixième pays sans avoir jamais subi de fouille des bagages! Notre bonne (?) mine, notre grand âge, les vélos, tout cela doit paraître bien inoffensif...
Nous voici donc au Népal pour quelques semaines, avec une pensée émue pour Anita, notre petite voisine de Montailloset, qui y a vu le jour...
Kathmandou est à 600 kilomètres environ, et nous avons maintenant 3 heures 45 d'avance sur l'heure francaise. Le jour se lève ici à 6 heures et la nuit tombe des 18 heures !
Alice nous fait parvenir le dernier article paru dans la presse locale consacré au Temple d'Amristar et à leur arrivée en Inde. Apparement là bas le dépaysement est total. Annie a un peu de mal parfois devant la misère humaine qu'on peut y voir. Cette semaine ils sont allés chercher la fraicheur du côté du Népal. Au menu, certainement trecking et parcs nationaux. Bref tout se passe bien...
Nous avons surpris ce groupe de femmes en train de pécher dans un étang. Grenouilles, poissons ? Le mystère demeure...
Les boeufs servent aux labours des rizières. Les parcelles sont parfois minuscules et les charrues rudimentaires...
Heureusement une vieille femelle rhino, à moitié aveugle, mascotte du parc, nous attendait à l'entrée. L'honneur était sauf. Pomme se souvient avoir été bergère dans sa jeunesse...
Nous avons marché toute une journée dans la jungle du Bardia National Park, avec un guide: nous avons pu surprendre 3 singes, 5 daims... et quelques papillons. Ni tigre, ni rhinocéros unicorne comme espèré...
Temps d'orage à l'approche du Bardia National Park. Nous aurons la chance de rejoindre notre hébergement au Bardia Village Wildlife juste avant les premières gouttes...
Le pont suspendu de Chisapani, sur la rivière Karnali, a été construit par les Japonais pour le Népal en 1996. Il était à l'époque le second de cette importance au monde, le premier ayant été édifie au Brésil...
Départ pour l'école en voiture à pédales pour ces petits élèves népalais. D'autres, moins chanceux, devront marcher, parfois, sur de longues distances...
Le pont bleu nous permet de passer d'Inde au Nepal en franchissant la rivière Kati. Attention aux rails !
La route d'Haridwar (Inde) à Mahendranagar (Népal) nous fait longer un immense plan d'eau, retenue qui sert à l'irrigation des terres...
Comme il est tentant de croquer dans ces légumes aux couleurs appétissantes ! La prudence nous impose pourtant de n'en rien faire, sous peine de diarrhée carabinée !
Télescopage entre la modernité du batiment de verre et le traditionnel échaffaudage de bambou, dans la rue de l'ambassade du Népal à New-Delhi...
Un étudiant de la médersa (école coranique), nous a guidés dans la visite de l'ancienne ville fortifiée de Fathepur Sikri. Nous y avons pénétré par la porte monumentale...
Poursuivant notre visite d'Agra, après le Taj Mahal, nous avons arpenté le fort tôt le matin avant que les touristes (nous le sommes aussi, ne nous leurrons pas !), n'envahissent la place...
En cette fin du mois d'octrobre, voici nos dernières nouvelles...
Alice nous fait parvenir le dernier article paru dans la presse locale consacré à la visite chez le Dalaï-Lama...
En transmettant un nouvel article paru dans la presse locale, Alice précise que Annie et Alain sont à Kathmandou, ils vont bientôt faire un treck avec un guide. Ils rencontreront aussi des amis albertvillois qui feront un autre trek... Puis Annie et Alain iront au camp de base des Annapurnas...
Arrivée à Pokhara, ville charmante et reposante, nichée au bord d'un lac, située à quelques kilomètres à vol d'oiseau de l'Annapurna...
Cette jeune maman et son bébé sont venus nous saluer alors que nous buvions le traditionnel thé au lait sucré dans un village entre Tansen et Pokhara...
Les cultures en terrasses, comme dans les livres, façonnent les paysages et y inscrivent l'empreinte de l'homme...
La route s'élève entre les villes de Butwal et Tansen. Chaque virage nous dévoile de nouveaux paysages de rêve...
Patricia et Christian, couple de cyclos de Grenoble dont nous croisons régulierement la route depuis l'Ouzbékistan... On peut faire une digression en signalant leur site web, qu'ils tiennent à jour, et qui se trouve derrière ce lien...
Tous les ponts népalais ont leur panneau. Celui-ci doit permettre de franchir un bien délicieux torrent...
Nous voici bien installés au Népal pour deux mois. La route presque plane nous a conduits dans le Parc National de Bardia où nous n'avons cotoyé que des singes agiles et des papillons fragiles... Plus loin, après avoir quitté la plaine, nous sommes montés à Tansen, ville perchée aux ruelles étroites, retrouvant aussi gorges impressionnantes et cultures en terrasses. Enfin Pokhara nous a accueillis pour une semaine de balades et de points de vue à couper le souffle sur l'Himalaya... Malgré la tentative de perturbation d'une coupure de courant, nous vous offrons nos dernières photos...
Nous atteignons Kathmandou en escaladant un ultime col qui nous rapproche des sommets... et des pizzas !
Le matin, en ouvrant la fenêtre de notre chambre, nous avons pu contempler le soleil matinal caresser les neiges de l'Annapurna...
En s'elevant un peu au-dessus de Bandipur le regard s'évade sur les montagnes et les vallées voisines...
Lors de notre départ pour Kathmandou, Pomme est descendue de vélo pour saisir papy Chat et les montagnes du massif de l'Annapurna...
La sortie de Pokhara réserve a qui sait se retourner en roulant de superbes vues sur le Machapuchchre, montagne sacrée des Népalais...
Le lac de Pokhara, petit par la taille, est un véritable océan de tranquillité. Prendre un thé dans un confortable fauteuil sur ses rives remplace toutes les méditations tarifées de la ville...
Nous vous envoyons quelques photos du Népal, de Pokhara à Kathmandou. Nous allons prendre congés pendant une douzaine de jours, le temps d'aller faire un trek vers le camp de base de l'Annapurna...
Alice nous fait parvenir le dernier article paru dans la presse locale en précisant qu'Annie et Alain sont en train de faire un trek pédestre...
La guesthouse de Landrung, une parmi les innombrables placées sur le trek, où nous pouvions boire, manger ou dormir de facon économique...
Des dizaines de milliers de marches de pierre ont jalonné le parcours: nous préférons les sentiers alpins, surtout en descente...
Nous avons fait ami-ami avec le petit John, cotoyant de nombreuses familles dans les guesthouses frequentées tout au long de la randonnée...
Doudou a effectué tout le parcours dans le sac de Mamie Pomme. Il n'a connu aucun problème avec l'altitude !
Petit salut a Jean-Paul, de Soleil Noir, qui nous a fourni gracieusement en efficaces produits solaires...
Nous avons croisé de nombreux porteurs tout au long du chemin, souvent en surcharge, soit qu'ils accompagnent un trekeur, soit qu'ils soient chargés de l'intendance d'un groupe de Coréens ou de Français. Parfois parmi eux des femmes, comme sur la photo...
Papy Chat sur l'un des nombreux ponts du parcours, un de ceux qui faisaient peur à Mamie Pomme lorsqu'ils oscillaient exagérément...
Au matin du troisième jour nous sommes montés à Poon Hill, au-dessus de Gorepani, à 3200 mètres , pour contempler le lever de soleil sur le Daulaghiri. Nez rouge, doigts glacés et thé chaud de rigueur !
Parenthèse pédestre, mais pas si différente que ça des longues randonnées cyclotouristes et de notre voyage à vélo, le trek vers le Camp de Base de l'Annapurna (4170 mètres) se révela une fabuleuse expérience. Nous y avons retrouvé l'effort physique, la découverte d'extraordinaires paysages, les rencontres avec les adorables Népalais et avec d'autres marcheurs...
Dix jours d'enchantement avec un guide très sympa qui nous inciteront à recommencer... plus tard !
En voici quelques apercus...
Alice nous fait parvenir le dernier article paru dans la presse locale en précisant qu'Annie et Alain sont en train de terminer leur trek pédestre. Leur guide leur a même dit qu'ils étaient de très bons trekeurs: vont-ils délaisser le vélo pour les chaussures de rando ?
Ils viennent d'arriver à Katmandou où ils prennent quelques jours de repos bien mérités !
Des pélerins venant parfois de très loin tournent dans le sens des aiguilles d'une montre autour du stupa. Ces bouddhistes égrennent en meme temps leur chapelet et récitent d'interminables prières...
Les vélos posant devant l'école avec un enseignant. L'école comprend 8 classes et accueille les élèves dès 3 ans...
Mamie Pomme a trouvé une place parmi les plus petits écoliers de Palubari. Emotion dans le regard...
Dernière soirée à Kathmandu avec nos amis népalais Prem, Siddhartha et son épouse. Le délicieux dal-bat fait maison fut de rigueur...
Avant notre envol pour Bangkok le 13 décembre ou nos enfants nous rejoindront pour les fêtes, nous avons arpenté les rues de Kathmandu, ainsi que la vallée qui l'entoure. Nous avons en particulier effectué à velo une mini-randonnée de 4 jours, qui nous a conduits à Bhaktapur, Nagarkot et Bodnath. Bhaktapur est un véritable musée en plein air, regorgeant de temples et de vieux bâtiments remarquablement conservés ou restaurés. Nous avons atteint Nagarkot, à 2 000 mètres, par une jolie route asphaltée mais bien pentue. Le lieu est fameux pour ses vues dégagées sur la chaine himalayenne, mais à notre gout trop éloignées des montagnes...
C'est par une méchante piste pierreuse que nous avons rejoint Sankhu puis Bodnath, lieu de pélerinage tibétain, siège d'un immense stupa et d'innombrables monasteres bouddhistes. On y mélange allégrement religion et business ! En route nous avons été invités à faire halte dans l'école du village de Palubari, de quoi raviver quelques sensations enfouies dans un repli encore chaud de notre mémoire...
Alice contribue à l'information de notre site internet en présentant le dernier article paru dans la presse locale...
En quelques semaines, Alice s'est retrouvée submergée de coupures de presse dont elle nous fait profiter...